Il était une fois, l'histoire d'un ado
J’ai postulé à plusieurs offres blablabref.
J’AI ENVIE DE DROGUE PUTAIN ! Bon, trigger warning, bien sûr.
Rien qu’une trace. Puis deux, puis trois. Juste ce soir. C’est vraiment spécial. Je pensais vraiment vraiment pas en arriver là un jour. Alors le "j’arrête quand je veux" c’est du mytho hein, toujours, et même si t’arrêtes, c’est pas fini. Y’a le manque. Quand j’étais chez ma sœur j’en n’avais pas envie. Mais chez moi, j’en ai trop envie. Ca fait depuis le 28 janvier je crois que j’en n’ai pas consommé. J’ai pris autre chose, des ecstasy notamment. Mais y’a pas d’accoutumance à ça. C’est juste qu’à force d’en prendre en soirée, ben elles paraissent moins fun quand t’en prends pas. C’est pas pareil de danser en boîte quand t’es pas drogué. Mais, je l’ai déjà fait ça, à bon coups de shooters d’ailleurs pour les nouveaux chômeurs. Je saurai le refaire.
Mais putain, la coke, cette merde blanche et délicieuse, j’en ai tellement envie. Y’a l’autre taré qui m’a demandée ce que je faisais l’autre soir. J’ai pas répondu. Je sais qu’avec lui j’en aurai autant que je veux, mais j’sais aussi que c’est foncer dans la gueule du loup. J’ai pas de potes safe avec qui consommer. Tant mieux ptet. La différence entre avant et maintenant, c’est que j’étais complètement inconsciente. Je trainais avec n’importe qui qui me souriait. Je regrette pas du tout d’être passée par là. Parce que ça aurait pu être pire avec d’autres. Je serai forcément passée par là, j’ai toujours voulu savoir ce que ça fait. Et avec O, au moins, ... Au moins quoi ? Bien sûr que c’était dangereux et violent. Les gens avec qui on trainait étaient violents, méchants, malheureux. Mais il a fallut que je passe par là, et je regrette pas. Mais putain, l’idée de me faire une paille, prendre une trace.
J’ai pris de la kétamine aussi depuis le 28. Mais ça c’est vraiment pas mon truc. C’est pas marrant. Tu te sens hyper bourrée, si tu en prends vraiment beaucoup tu sais pu vraiment si ce que tu dis est compréhensible, c’est marrant quand t’es avec tes potes mais ça fait flipper quand tu perds la possibilité de marcher droit, de te lever sans tomber etc. Mais ce que j’aime avec cette drogue, c’est de pouvoir faire une paille et de sniffer.
En fait, je m’attendais pas à en avoir envie même après 2 mois. Alors je fume des clopes, je bois de la bière alors que je buvais jamais seule avant, et je fume du CBD. K va ramener un joint normalement. Je suis fière de pas en acheter. Petit pas par petit pas.
Je pensais pas qu’il avait raison. J’écoutais ça à mes premiers joints. Persuadée que ça me mènerait jamais vers des drogues "dures". J’disais : eh moi je fume des joints et regarde, je prends rien d’autres hein. Limite j’aurai pu dire : "y’a pas de pente glissante". J’avais pas compris qu’il y avait toute la vie à tirer encore.
Quand tu fumes des joints à 15 ans, tu écoutes du reggae. Le reggae m’a doucement amenée vers la dub, qui m’a amenée vers la techno, qui m’a amenée en boîte et m’a fait accepter toutes sortes de taz de toutes les couleurs. Jamais plus d’un quart par prise. Je regrette toutes les fois où j’ai pris un demi cash. En général, je le vomis. Mais pu maintenant. Mais je vais pu prendre des demis, toujours un quart c’est mieux.
J’ai tenu le plus longtemps possible contre la coke. J’étais dans une coloc où les deux meufs tapaient. Alors ce sont des "femmes bien sous tout rapport". Ce que je veux dire, c’est que ça peut toucher tout le monde. J’en prenais pas, ça me faisait peur, je trouvais ça vraiment vraiment moche, hard-core, effrayant, tox. J’ai tenu jusqu’à ce que le groupe de pote de mon ex de l’époque commence à s’enfoncer là-dedans. Là, j’en prenais un petit peu, mais très rarement. Ensuite, j’ai re-tenu deux ans. Ensuite, j’ai rencontré O. "T’en veux ?" Nan. "T’es sure ?" Bah non, bien sur.