Féministe.

Brescia

Bon je suis pas fan de la vie que je mène et l’enfer c’est les autres.

Je vais en Italie ! Je pars en septembre. Je pars le jeudi matin, j’ai 1h15 de vol, et je reviens le vendredi soir. C’est rapidos hein. Mais qu’est-ce que je suis contente. Je vais voir mon Pablito, mon acolyte de master. J’atterris à Milan puis je crois qu’on ira visiter Brescia. Je ne demande pas de jour de congés, je préfère tout prendre d’un coup quand j’y aurai droit, enfin, je n’ai pas encore compris comment ça arche les congés. Donc oui, c’est très très très court. Pas ouf pour la planète non plus. Mais il faut que je vois du pays, je vais craquer sinon. Et ma ville natale, à part y voir mes grands parents se rapprocher doucement de la tombe, le mépris de ma mère et heureusement le sourire - tout de même inquiet, de mon père, ça me permet pas de me changer les idées. Et je vais voir un pote quoi… Bon je suis encore en train de me justifier. A qui ?

Quand j’ai dit à ma mère hier que je partais deux jours en Italie, elle a dit "N’importe quoi....!" suivi de : "c’est bizarre". Je pensais pas qu’elle aurait exactement la même réaction que K quand je lui dirai. Parce que lui c’est pas mieux. Déjà que je vais voir un garçon. Il a beau être attiré par les mecs, ça va pas quand même. Il me croyait pas quand j’ai dit que j’avais déjà pris mon billet. Bah oui, ça fait un an que je parle de quitter Pari tous les week-ends et il s’affole quand je le fais. Il me prend pas au sérieux. Je lui ai envoyé le passage de la rose dans le Petit Prince, quand il lui explique la différence entre aimer et posséder. Je crois qu’il a rien compris. Enfin bref je comprends rien à ce mec. Mais ça m’amuse pas.

Bref j’arrête de me plaindre je suis trop contente d’y aller. J’ai besoin de parler de RI avec un pote, qui me remotive pour le taf, que je le remotive pour l’amour et ça ira. J’ai besoin de voir quelque chose de nouveau, de voir des paysages inconnus et surtout de retrouver mon ami.
Tant pis pour la jalousie de K. Le pire c’est qu’il pourrait me comprendre, lui qui a traversé toute l’Europe pour l’espérance de quelque chose de mieux. Je suis une pauvre petite fille riche et je crois que ça l’énerve. Pourtant c’est même pas ça qu’il me fait payer.
J’ai besoin de retrouver la goût de l’inconnu, de découvrir des villes et d’avoir envie de partir. J’ai besoin de redevenir moi, d’être de nouveau cette énergie débordante et ce sourire à toute épreuve. Ptet pas à toute épreuve mais du sourire ensoleillé et de la générosité.
Je perds doucement mes amies et c’est triste. O me manque souvent. K est là mais la vie qu’on a m’oppresse. J’essaie d’arranger notre histoire pour qu’elle nous plaise à tous les 2 mais c’est difficile. En attendant ça va. Je redeviens ambitieuse et pas parce que ma mère le veut mais parce que j’ai besoin de créer et de me sentir à la hauteur de ce que j’étais. Doucement mais sûrement, pas à pas. J’espère que le test sera négatif.

Adieu, début 2022.