Féministe.

Home sweet fucking home

Mon père et ma grand-mère sont venus chez moi parce que le plombier venait réparer la machine à laver. Bon, elle ne fonctionne pas, il enverra le devis au proprio. Du coup, on a fait ma vaisselle, passé l’aspirateur, ma grand-mère a même passé un coup sur les plaintes, on a enlevé ma housse de couette, mis un drap propre, il a récupéré mes habits sales. J’ai mis un plateau sur la table pour cacher le trou qu’O a fait et ils n’ont rien dit. Ils avaient peut-être plutôt peur que je m’énerve parce qu’au de-là de faire le ménage, et je les remercie, ils fouillent tout ! Mdr. J’étais hyper soulagée qu’ils voient le trou et ne disent rien du tout. J’ai juste dit que j’avais fait tombé quelque chose et ai essayé de noyer le poisson. Je ne veux pas que ma grand-mère s’inquiète. Mon père est à l’ouest encore, il est content pour moi que je ne sois pas seule. Mais on est ensemble un jour sur deux, O et moi, on dispute à chaque fois qu’on se voit.

Je ne supporte plus de douter en permanence s’il a déplacé quelque chose, pris une pièce, cassé la table pour éviter de cassé mes dents lolilol. Ce matin je lui ai dit de ne plus me répondre, de tenir quand je voulais qu’on se voit. Je l’ai appelé une fois à 4h et il n’a pas répondu. Je n’ai pas rappelé. L’été dernier, j’avais écrit qu’il fallait que je coupe les ponts avec K au plus vite pour être tranquille pendant l’hiver. Je réalise depuis cette année que tous les efforts fournis pour détruire ou construire ma vie se concrétisent la saison d’après.

Je suis profondément heureuse qu’ils m’aient aidé à faire le ménage. Quand ils m’aident et qu’on arrête, c’est qu’on a fini et je peux objectif selon leur subjectivité me dire que c’est propre. Vu que je suis pas une foudre de ménage et qu’O drainé toute mon énergie pour faire des choses du quotidien, mon appartement sombrait. J’ai l’impression de repartir à 0. Pas à zéro non plus, mais de repartir sur de belles bases.

Je commençais à m’éloigner tout tout tout doucement d’O. Je ne voulais plus qu’il ne me câline la nuit parce qu’à chaque fois qu’il est contre moi j’ai comme de légers spasmes qui se coordonnent avec mes pensées intrusives. J’ai commencé à développer ça parce qu’il (m’a fait croire ?) a des spasmes. Et pendant un moment, j’avais plus d’appétit intime que lui, donc je croyais que ces spasmes étaient une invitation à l’intimité. Mais parfois non. Et parfois oui. Et je déteste lancer des signaux à quelqu’un qui n’a pas envie, je me sens horrible si l’autre se sent oppressé à cause de cela. Donc, j’ai appris à reconnaître les spasmes d’envie et les spasmes de rien du tout. Et franchement c’est épuisant, parce qu’il m’a déjà crié dessus à cause de ça. Et il m’a déjà fait la tête quand je n’ai pas envie. Putainnnnn. Donc, on s’éloigne gentiment.

Hier j’ai vu une copine et j’ai dit : "tous les mêmes". Elle était étonnée. C’est vrai que ça fait 4 ans qu’on s’est pas vu.