Féministe.

Baby can't you see

C’est officiel, je suis dans une relation toxique.
C’est dur de sortir du déni.
J’ai le chic pour sortir avec des mecs qui essaient de décrédibiliser le peu de trucs dont je suis fière, ou que j’aime.

Du coup. Meilleurs vœux. Bon courage tout le monde.

On était a nouvel an. On a consommé. Je suis devenue complètement parano. Je ne sais pas discerner la réalité de mes crises. Je ne sais même pas si j’en ai vraiment. J’en ai marre de chercher une psy. Trouver un rdv chez un addicto. Je. ne. veux. pas. prendre. le. métro.
Dépression saisonnière couplée à la dépression réactionnelle.
Je pensais que j’allais me reposer ces deux dernières semaines mais il m’a cassé la tête. Il avait toujours un mot que je prenais mal. C’est moi qui suis susceptible ? Ou il joue ? Un peu des deux. L’un exacerbe l’autre. Toxic.

Ca fait mal. Je ne voulais pas voir qu’il est vraiment sadique. Qu’il s’en fout. Qu’il préfère me faire du mal que ne pas me perdre. Ca ne lui coute pas que ce soit le bordel. Parce que c’est moi qui nous tient. Lui se contente de m’envoyer un Ca va ? Et je lui parle de sa famille et blablabla. J’ai l’impression qu’il se sert de ma bienveillance pour me mépriser.

Ce qui me fait tenir, c’est l’idée que ce n’est pas de sa faute. Que j’aime le côté lumineux de sa personnalité. Que s’il reconnaît qu’il mérite de l’amour, et de s’aimer lui-même, on pourra s’aimer tranquillement. Sans qu’il me casse. A moins qu’il ne méprise tout le monde mais bon, là c’est au-dessus de mon entendement, je m’en remets aux savants et prie pour une meilleure protection de l’enfance dans nos institutions.

Alors, je pense que c’est mort ^^ C’est trop d’énergie. Je pense que je ne dois pas m’infliger ça. Il a le droit d’agir comme ça. J’ai le droit de partir.
Je me demande s’il croit que je préfère le réparer, plutôt que je ne l’aime. Je me demande si ce n’est pas pour ça que ça a foiré avec les autres.
Mais là j’en suis même arrivée au point où je remets en question tout ce qu’il a dit. Je me demande où sont les mensonges.
Et le pire, c’est que je ne suis même pas sûre qu’il y en ait.
Alors, est-ce que je suis folle ?

Bilan

En fait, je suis en train de voir tout ça. Des fois c’est cocasse quand je m’amuse à rentrer ostensiblement dans son jeu. Il sourit et on continue. Et ne scille pas. Et je fais face à un mur.
Je ne comprends pas pourquoi. J’aimerai comprendre ce qu’il ressent. Alors il faut que ça cesse parce que même si j’invente tout, cette situation me terrorise.
J’espère qu’il a eu de brefs instants d’apaisement avec moi parce que c’est la seule chose qui me reste pour ne pas me sentir atrocement humiliée.

J’ai commencé à capter un truc chez les mecs. Un truc pervers, un mépris. C’est hard-core. Et avec ma gueule de féministe je le dis directe. Y’a un regard. Il t’écoute t’indigner en commençant doucement à se mordre la lèvre et se délecte encore plus quand tu comprends qu’il a fait exprès de t’énerver. Et que tu t’es vautrée. Parce que t’es conne même si tu fais de longues phrases compliquées. Et le mépris. Et ils feront qu’une bouchée. Et estime toi heureuse que ton mec soit là sinon t’en auraient pris une. D’ailleurs, t’en as déjà pris une. Et en plus, tu dormais. Et tu l’as pas frappé en retour ? T’es faible. La honte. Et t’as des grands airs ? Si vulnérable ? Tu dois t’en prendre d’autres tfacon. Deux trois ptet.

Mais t’as pas compris connard, j’vais pu m’en prendre du tout.

Je sais pas pourquoi je pars pas. J’ose pas. C’est un peu un repère. Enfin, avant tout ça. Avant qu’on se quitte, qu’on se remette ensemble, que je dise que j’ai couché avec l’autre au milieu et qu’on se mette en relation libre. Il s’est fait plais putain. Mais bon.
En fait j’ai pas envie de me dire que c’était tout du fake.
Etc etc.

Je commence même à douter de ma sincérité. Syndrome du sauver et compagnie. C’est sacrément orgueilleux quand même.

J’ai eu l’impression de comprendre quelque chose y’a trois minutes et d’un coup tout s’assombrit. Il faut être honnête envers soi-même. On n’est ni des anges ni des démons.