"Tu retournes pas au boulot, je t’ai entendu pleurer", "c’est une petite dépression", "C’est pas un échec, t’as bac + 5", "t’as essayé maintenant tu changes" "t’es toute seule à Paris, pas de copine avec qui faire tes cheveux", "tu vas chez le médecin, tu demandes deux semaines. Et si t’as pas de boulot dans deux semaines, tu reprends une. Tu pleures, t’façon j’t’ai entendu pleurer, tu joues le jeu, tu arrêtes. Mais tu démissionnes pas tant que t’as pas trouvé un autre taf. Ensuite, tu rentres à la maison, tu te trouves un appart, c’est pas nous qui allons venir t’embêter" "la ville se développe, tu passes les concours pour rentrer dans les mairies, tous les 3 mois y’a des concours tu pourras monter", "t’es trilingue", "le port se développe", "y’a pleins d’intérim", "tu fais adjointe d’un écrivain public, y’a de plus en plus de réfugiés qui arrivent, ils auront besoin de quelqu’un pour écrire en français et aider à faire les papiers" "le journalisme c’est pu un métier à faire, y’a trop de mauvaises nouvelles" "toute seule à Paris". Et le final : "j’t’avais dit qu’il faut pas partir. Faut écouter ton père".

VS

"T’as fait toutes tes études en fonction de ce métier." "Hôtesse d’accueil ? Tu sais même pas si tu pourras le faire. T’as pas tellement le look" (ptn la violence. et moi je réponds : si, si je lave mes cheveux je peux. y’a vraiment un truc avec mes cheveux mdr) "qu’est-ce que tu veux que je te dise" (j’sais pas, "oui fais ce qui te plait, sauve toi de là, tu sais faire pleins d’autres choses")

Voilà. Y’a mon père et y’a ma mère. Alors comment ils ont fait pour se mettre ensemble ?

Et Ro : "Ta mère elle veut qu’on dise "ouaaa Ania elle en est là et ben oui parce que sa sœur c’était pas ça hein." Alors déjà ta sœur elle a deux gosses, elle a monté les grades de ouf, elle assure de ouf et elle a eu une enfance de merde. Et en plus ! elle est trop sympa."

Comme elle peut être exigeante ma mère.
Alors non, j’ai pas fait mes études en fonction du journalisme, j’ai fait mes études en fonction de toi. J’voulais être psy maman. Et maintenant c’est moi qui doit y aller. Ensuite travailleuse sociale. Dommage, j’ai pas le bon diplôme mais je peux émettre l’hypothèse que Merkel s’est faite niquer par Poutine au nom de la déclaration Schuman, qui a servi à construire l’UE : faire du commerce entre la France et l’Allemagne pour préserver la paix - et là, l’UE et la Russie pour préserver la paix. Genre : si tel pays fait du business avec tel autre, alors ils ont tous les deux intérêts à ce que la paix soit là. Alors : 1) c’était pas vrai visiblement. 2) tout le monde s’en fout.
Merci maman, parce que je suis très très très fière de savoir ça par contre. T’as eu raison de me pousser à faire des choix qui font qu’aujourd’hui j’ai dépassé mes limites, mais maintenant, faut que je m’écoute. Parce que je serai pas présidente. Et je serai pas journaliste. Je ne serai plus journaliste.
C’est maintenant que j’arrête, que je reconnais que je l’ai été.
Je garde une profonde chaleur pour TOUTES les fois où j’ai dit à un interlocuteur "Oui bonjour, je suis journaliste au média nananana j’écris un article autour de blablabla auriez-vous 5 minutes svp ?" "Non" "Ok, parce que je me demandais si nananana" "En fait c’est plutôt ci ça" "Ah oui ? parce que je voyais ci et ça" "nan mais j’vous ai dit que j’avais pas le temps" "ah oui merci ! et du coup nanana" et du coup la personne raccroche mdr et hop ! Après t’écris.
Mais pu maintenant.
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23h
Je réhabilite K. Alors, ni oubli ni pardon mais cimer poto. D’un côté j’me dis que si j’suis dans cet état notre relation n’y est pas pour rien, de l’autre j’me dis que c’est mon poto et y’a moyen que ça se passe bien maintenant que tout est clair et qu’on se voit moins. Mais on s’appelle plus. Et faut dire qu’il me remonte bien le moral. On s’connaît maintenant. Faut qu’on tienne nos limites, et voilà.
Il m’a filé un tel l’autre fois, et il est là. Et surtout, il me donne son avis et il est intéressant. J’le connais, j’sais que c’est un diablotin qui peut s’amuser à te mettre des idées dans la tête par-ci par-là, et j’sais que "même si j’le sais", j’peux rien n’y faire. A part garder quelques distances et être alerte. Alors c’est stressant de penser ça, d’avoir l’impression de devoir être sur ses gardes tout le temps. Qu’on psychote ou pas hein. Y’a des trucs que j’aime bien chez lui, et d’autres moins. Ca doit être pareil pour lui.