Féministe.

En cours de level Up

J’ai une copine qui vient de rentrer de deux ans loin. Elle sortait avec un gars louche, un mix entre K et O, pour faire bref. C’est une des copines que j’admire le plus. On a le même âge, le même niveau d’étude, on est élevées plus ou moins de la même manière. Elle est allée loin. Et là, elle vient de rentrer. Burn-out. Elle est tombée sur un mauvais gars, elle a trop donné niveau pro, et bim. Ca s’est joué à deux semaines. Elle l’a quitté le 2, le 15 il était encore à squatter en bas, squatter chez les voisins même. A priori il est vraiment parti le lendemain. Deux semaines après, crise d’angoisse qui grandissent, elle demande aux colocs d’appeler une ambulance, hôpital. Le lendemain, sa mère a pris l’avion pour venir la chercher, elle est rentrée. OUF !

Sérieux tout est bien qui finit bien. Elle en parlait qu’à moi. Avant qu’elle n’arrive à l’hôpital, j’avais pas saisi que ce qu’elle disait c’était de la paranoïa.

Elle arrête de fumer. Maintenant, elle est en sécurité.

Entre le moment où elle l’a quitté, et le moment où il a rendu les clefs du voisins, donc le 16, elle entendait tout ce qui se passait. Le voisin habitait en dessous. Son ex a fait connaissance avec le voisinage. Je crois que si elle ne voulait pas aller les voir et leur dire de fuir, c’était pour éviter que ça empire, pour se protéger. Paralysie. On ne sait pas vraiment s’il est revenu après le 16 mais jusqu’à ce qu’elle sorte de l’hôpital, elle entendait de murmures. Ce sont les conséquences du gaslighting.

C’est terrible. Et, je me sens moins perdue. On ne parle pas beaucoup de ça. A chaque fois que j’expliquais que je pensais que mon mec me mentait pour des trucs "lunaires", on me regardait, éberlué. Et quand je vois que mon amie, forte et honnête, a des symptômes similaires à ceux que j’avais il y a un an, je me sens plus forte. C’est à moi maintenant de me concentrer sur moi pour mettre en place des habitudes qui me mènent où je veux aller, qui vont atténuer les conséquences, le stress post-traumatique.

Du coup !
Le taf ca va toujours même si je suis quelqu’un d’un peu bizarre vu que j’ai 0 confiance en moi et que je me sens comme une alienne, fooort, donc on me prend pour une alienne, normal. Je mets de côté mais je veux encore plus pour l’instant. Et je me suis remise avec O donc vu qu’il a toujours 0€ c’est pas facile de ne pas stresser. Il faut beaucoup lutter pour se faire respecter. C’est abusé je trouve, je pèse mes mots, mais là où je trouve mon compte c’est que je peux construire ma manière de réagir quand j’atteins ma limite. En fait, c’est une sorte d’année crash test. Je me reconstruis, je ne suis pas journaliste, je suis toujours profondément ambitieuse avec une flemme démesurée. Et accro à un truc, au de-là de la drg. Et, je suis entre deux chemins. Soit il fait les mêmes efforts que moi et ça vaut le coup. Sinon, j’apprends à être indépendante émotionnellement. La plupart des mecs avec qui je suis sortie m’ont fatiguée. A chaque fois que je quitte quelqu’un, je me mets avec quelqu’un avec qui je ressens des émotions négatives similaires, voire pire. A chaque fois que je suis seule, je craque. Les 2 dernières fois que j’ai quitté O, je suis sortie avec des mecs encore pire. Alors on est une équipe. Je ne sais pas à quel point il est sincère ou se fout de ma gueule mais depuis que j’accepte que je n’arrive pas à quitter ce truc, pas lui, mais cette hormone cheloue qui fait que je reste avec quelqu’un envers qui j’ai peu de confiance sur des trucs essentiels, j’apprends à vivre autrement. Et j’ai des plans en fonction d’éventualités (#controlefreak #survie). Soit il est sincère est cool, sans nier les difficultés, soit il se fout littéralement de ma gueule mais j’apprends à faire abstraction, de me concentrer sur moi coûte que coûte. Mais c’est pas la même difficulté de vivre sereinement en se disant qu’il y a des difficultés importantes mais qu’on est là parce qu’on s’aime, et de faire des efforts alors qu’il peut y avoir du mensonge. Et c’est cette question là, qui est épuisante.
Burn-out, hôpital.

J’ai pas eu l’hôpital. J’ai fait le burn-out y’a un an. Et je suis plus en sécurité maintenant. Je ne suis plus exposée à K. Je suis avec O et c’est hard-core. Mais je l’aime autant comme amoureux que comme compagnon. Mais je veux plus de clarté. Ma copine ne retombera pas dans le même piège. Elle est armée maintenant et on est là, on parle toutes un peu plus.

Je sais que je suis attirée par des hommes, quasi prédateurs. Je tombais dans le panneau au départ parce que je ne voyais pas la manipulation. Je reste dans le panneau avec O (tout en imaginant qu’il peut ne pas me tromper ou me trahir), parce que déjà y’a pleins de choses que j’aime quand il est là, 2) je préfère apprendre avec lui tout ce que je ne veux pas pour moi qu’avec qui que ce soit d’autre. Et (moi) j’y crois (quand je te vois, en face de moi que ma tête me dit tout bas, hahahah), J’ai peur de le quitter, et de rencontrer pire. J’ai peur de le quitter en me disant "cette fois c’est la bonne" et que la prochaine soit pire ^^. Donc j’ai décidé de rester avec O, de revoir comment il fonctionne, en 2 mois on a tout résumé, ok. C’est tellement dur. Mais, ce week-end, hier, ce matin, cette semaine, je suis démolie de fatigue mais j’ai de nouveau cette pensée, cette énergie qui me dit allez, pense à toi. Je suis obligée de le considérer comme mon ami, pas mon mec, sur certains trucs, comme mon mec pour d’autres. Il veut juste sortir dans les bars, il veut pas me tromper etc etc. C’est fatiguant. J’arrive pas à dire stop. Mais on suit le plan de base, septembre 2024, on quitte la ville. Qui m’aime me suive. Sinon, j’ai intérêt à être inscrite en psycho à distance et avoir un taf qui paye bien.

Ce qui me fait plaisir, c’est que je réécris et que j’ai fait une machine. Il faut la sortir, c’est une autre paire de manche.