Féministe.

Un bédo et au lit

https://www.youtube.com/watch?v=x_at0dN_b1U

Une pote vient de m’appeler. Elle et un pote voulaient bien me payer le Uber pour que je les rejoigne. Le genre de truc qui te donne un peu d’égo, merci les gars. J’ai refusé parce que je n’assumerai pas demain. Je suis en présentiel. Et si j’avais été en distanciel, je n’aurai rien foutu. Alors d’un côté, tant mieux. Elle m’a appelée au moment où je commençais à me sentir seule devant ma série. Je sais qu’ils vont taper et sans m’en apercevoir, j’aurai fini par me réveiller bourrée. Je résistais de fumer un prochain joint, mais comme je suis fière de ne pas sortir et de ne pas me défoncer là-bas, j’ai roulé un stick.

Je regarde la série Mytho. Je l’ai commencé hier et j’en suis à la deuxième saison. [Alert spoil] Lorenzo vient d’arriver dans la famille. Et je pense qu’Elvira a eu raison de mentir tout ce temps. Elle vient de sortir de la chambre mais n’a pas encore revu ni les enfants, ni Patrick.

Je suis souvent amoureuse. Il y a souvent un homme qui débarque et pour lequel je m’enquiers.

Je n’avais pas encore quitté O quand je l’ai rencontré (je viens de me remettre avec lui).

On était en soirée au mois d’août avec ma meilleure amie, son flirt et un pote. Et l’allemand aussi. Quand certains furent partis, je suis restée avec A. Le matin, un mec qui se fait surnommé Jesus discute avec moi. Il se livre, comment seuls les gens qui s’intéressent aux autres se livrent. Le genre de personne qui dit "et toi". Ca faisait longtemps que je n’avais pas été la seconde à poser la question. Jesus spirit. C’est quand j’ai quitté ma région natale il y a 3 ans que je me suis rendue compte que ces gens sont précieux. Et le plus beau dans tout ça, c’est qu’il a une meuf. Un gars vraiment sincère. Peace and love.

#583 Oum - Lik (Acoustic Session)

Je cherchais un after et au bout d’un moment il nous a proposé de voir avec son pote si on pouvait venir.

On part à plusieurs, je ne connais qu’A. Lui n’avait pas bu. Il était fatigué, il a acheté un petit pain au chocolat et un oasis. Ni une, ni deux, il était debout. C’est ce soir là que j’ai compris que ça allait être mon gars sûr de soirée. Mais il part en janvier. Il aura été là pile le temps qu’il me faut pour m’acclimater à cette nouvelle ville. Merci mec ( :

A cette after, il y avait deux gars supers cools. Genre, super cools. J’ai envie de détailler mais paranoïa, anonymat, FBI guy.

[ Mon poto bulgare vient de 'envoyer un message. je m’y attendais pas.
Putain il vient d eme dire qu’il part aux Etats-Unis. Je veux partir dans 2 ans et demie là-bas. Mais des fois je me demande comment je vais tenir en place jusque là. ]

Apres cet after, je suis allée chez ces deux mecs, potes de longue date.
On s’était déjà beaucoup drogués toute la nuit et le matin. C’était l’après-midi et on a continué. La nuit tombée, donc le lendemain soir de la soirée du départ, j’étais fatiguée.
Moi je commençais à perdre confiance en moi, le silence devenait gênant. Je ne me rendais pas compte que j’avais déjà bien tenu et que c’est normal d’être fatiguée. Je crois que c’est à cause du joint. Pas un bon mélange. Paranoïa.
Ils parlent une langue dont je ne connais que quelques mots, je comprends quelques phrases.
L’un d’entre eux, the one, a quelqu’un au téléphone. Un moment, il me regarde de haut en bas, et il dit ce que je comprendre : "Et il y a Ania, une squatteuse là juste pour fumer".
J’avais un mini short et une chemise léopard. J’étais morte de honte. La fête était finie.
J’ai dit que j’allais partir. Il faisait nuit, j’étais en short, je n’avais plus internet et je ne savais pas où étaient les bus.
Son pote, très rapidement, me dit qu’il n’y a pas de raisons etc. Il me rassure. Ils me demandent pourquoi je dis ça. Et je n’ose pas leur dire que je crois avoir compris un truc chelou. Parce que si je me trompe je passe pour une folle, et que je ne sais pas comment ils vont réagir si je les mets mal à l’aise.
Je ne saurai jamais la vérité sur ce moment.
J’ai refusé le joint et j’ai dormi.
J’étais contente de les connaître. Soit le mec m’a vraiment insultée soit je suis parano. Dans tous les cas, ils sont super cools.

Lune de miel

Le lendemain matin, je rentre chez moi. Ils dorment, K m’accompagne à la porte. Quelques heures après, alors que je suis en train de processer les dernières 24h, il me demande si je suis bien arrivée. Oh.
Je l’aime bien.
On se parle tous les jours. Je rentre dans ma ville natale, passe du temps avec mon mec. Quand j’arrive, j’ai honte de ce qui s’est passé. Je suis distante. Je finis au bout de quelques jours par lui dire que j’étais allée seule en after chez deux mecs et qu’il s’était passé un moment bizarre mais c’était cool.
En fait, c’était pire. En fait, j’étais mordue d’un gars.

Ma meilleure amie et moi rentrons chez moi. On organise une soirée. Je les invite. Je suis gênée à chaque fois que je le regarde. Je le cherche. Et je parle de mon mec parce que je veux être honnête au cas où je l’intéresse.
On passe des soirées géniales.

Alors que c’est la merde entre nous depuis 6 mois, je quitte O.

Ma meilleure amie revient, nous allons chez l’un d’entre nous. Parce qu’en deux semaines, on est devenu une team de 7. Ca s’est concrétisé par un groupe messenger que K a créé. Que du love. Beaucoup de drogues et d’alcool. Ce soir là, elle le place : "Maintenant qu’Ania est célibataire, je vais pouvoir venir tout le temps". Je me fige. Cette déesse. Le pouvoir des 2. Elle assure. A partir de ce moment là, j’attaque.
Je le cherche dans la pièce, chaque minutes, en faisant semblant d’en avoir rien à faire.
On va en boîte, on s’embrasse. "On va aux toilettes ?" Putain, il a pas de respect. Je réfléchis à peu près une quarantaine de secondes. Oui. Les films à l’américaine / comme si j’en avais pour moi. Au choix.

A partir de ce moment là, on ne se quitte plus. On va chez moi, on couche ensemble, c’est trop bien etc. Dès le début je lui dit qu’il fait ce que je veux, moi aussi. On pécho pas nos potes, mais on est libre d’en voir d’autres. Et si ça arrive, on ne se le dit pas.

On se parle tous les jours pendant deux trois semaines. C’est un joli flirt qui commence. Il est présent, je ne vois aucun piège, je cours dedans.
D’un coup, il devient distant. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi et je n’ose pas lui dire, ça me rend folle. Je ne sais plus si je m’emballais toute seule ou s’il est occupé. Je lui demande si ça va.
- Et toi ?
Comme il ne me réponds pas, je me dis qu’il ne va pas bien. Réflexe de fille de dépressif ^^
On s’appelle.
- Qu’est-ce qui se passe Ania ?
Oh. Il retourne le truc là.
Il me fait parler. A bout de force, j’avoue que je le trouve distant et imagine qu’il a peut-être rencontré quelqu’un.
- Si tu parles de ça, c’est que c’est toi qui a rencontré quelqu’un.
Alors, non j’ai rencontré personne, oui j’ai couché avec des gars.
- Non.

Un autre week-end, il me fait beaucoup parler. "Quoi d’autres, "quoi d’autres", "quoi d’autres ?".
- Tu penses quoi de l’exclusivité ?
Ca fait deux mois qu’on vit notre petite histoire et je ne sais pas s’il est encore d’accord avec le deal du départ : "on fait ce qu’on veut, on ne se dit rien".
- Ania… je vais te poser une question, je suis désolée de te la poser.
Je sais ce qu’il va dire. S’il est désolée de la poser, il ne vas pas aimer la réponse. Merde.
- Oui ?
- Tu as déjà couché avec d’autres gars depuis qu’on se voit ?
- Oui.
- Combien ?
- Deux.

Et là c’est chaud. C’est tendu. Je ne sais plus si cette fois là, il voulait partir. C’est possible.
Il reste, on parle beaucoup. A la fin du week-end, je pleure. Il m’a bien travaillée. Je lui dis qu’il ne faut pas s’énerver, que si je lui pose cette question, c’est parce que de mon côté je veux bien ne pas voir ailleurs. Mais il y a pleins de fois où il ne met pas de capotes. J’ai besoin de savoir s’il va pécho ou pas. Il dit souvent que je suis allée trop vite en lui posant cette question. Va piano, va piano. Question de santé quoi. Il tire beaucoup sur la corde. Il me cherche. Il attend que je le repousse physiquement. Mais putain moi aussi j’ai envie de lui. Moi non plus j’ai pas envie qu’il l’a mette mais putain mets la. Aie le respect de m’épargner un avortement et une IST. Alors c’est vrai qu’au bout d’un moment, même si je répète encore et encore qu’il doit en mettre une, ben je cède, parce que putain j’ai envie de lui aussi. Il me travaille, il me travaille. Je devrais pas avoir besoin de lui répéter d’en mettre une. Il devrait pas me travailler. Je devrais pas rester non plus, je sais. Je me brûle les ailes. Et même si c’est vrai, ça n’enlève rien au fait qu’il n’a pas le droit de me travailler. Et qu’il doit mettre cette foutue capote.
Je suis mordue. Je lui dis que je ne coucherai plus qu’avec lui.

Le lendemain, par message, il me demande si c’est bien ce que je veux.
Non.
- Tu me le diras quand t’es prête.
- Merci ( :

Menteur

Deux jours après, il vient. S vient à la maison aussi, la copine qui m’a proposé de venir ce soir. Elle vient avec une amie. On passe une soirée géniale.
On n’est plus que trois chez moi. On parle beaucoup, beaucoup. Chacun notre tour, on tape où ça fit mal. Et j’ai l’impression que ça fait du bien de parler. Quand je la raccompagne en bas, elle m’embrasse. Je lui rends son baiser.
Je remonte.
- Tu l’as embrassé ?
- Non.
-Tu l’as embrassé ?
- Non.
Tu l’as embrassée ?
- Oui.

Il se lève. J’hésite. Est-ce que je le rattrape ? C’est la troisième fois qu’il veut partir. La première parce que j’avais couché avec d’autres, la deuxième parce que je lui ai dit qu’un jour ça volerait en éclats. Que je savais que ça allait se finit. Une des choses que je lui ai dites pour qu’il reste, c’est qu’on n’avait pas encore assez souffert pour lâcher l’affaire. C’est ça qui me conduira à ma perte. Mais aussi à ma liberté. D’aller jusqu’au bout, même si ça fait mal. Je pense que ça va mal se finir parce qu’il est trop rentré dans ma tête. Et il l’a utilisé contre moi. Et même s’il est possible aujourd’hui que "ça aille mieux", on n’est à l’abris de rien.
La troisième, c’est maintenant. Il a gratté ma fidélité. Je lui donne.

Le week-end suivant, on va en boîte. En général, je parle facilement. J’aime parler avec les gens. Mais là, je n’ose pas trop. J’ai peur qu’il pense que je les drague. Et lui, ne se prive pas. Il parle tout près d’une fille, longtemps, il la drague. Je fais semblant de ne pas voir parce qu’il est hors de question que je lui montre que je suis jalouse. Il vient me voir au bout d’un moment pour me dire que je ne dois pas m’inquiéter, elle lui demandait quelque chose. Je suis touchée par cette attention. J’apprendrai le lendemain que son pote est allé lui parler pour lui demandait ce qu’il foutait, que j’étais derrière et que c’est bizarre. Ca m’a fait vriller. J’étais pas parano. Il se foutait vraiment de ma gueule et draguait devant mes yeux cette meuf pour me rendre ouf. Tout ça, au lieu de me demander si moi aussi je suis jalouse et de me dire qu’il a été touché par le fait que j’ai vu d’autres mecs. Je me serais excusée, je n’aurai pas recommencé puisque je m’étais engager à ne pas le faire. Et merde, me le fais pas payer. Si t’es là, assume. Me le fais pas payer.
Cette journée là, j’ai pété les plombs. Pour ça et deux autres trucs.

On se calme. On repasse un bon moment. Il s’en va.
On continue de parler. Un jour je lui demande si, quand on est en boîte, on peut parler aux gens sans psychoter que l’autre drague. Il est d’accord.

On va en boîte. Je parle avec quelqu’un à chaque fois que je vais dans le fumoir. Et aussi devant le son. C’est pas facile de parler aux filles ^^ Et c’est plus facile d’attendre que quelqu’un vienne vous parler. Alors je réponds, et ça me fait plaisir. Je vais en boîte pour les gens et la zik. Alors je parle. Avec K, on s’amuse bien. On s’embrasse, on rigole, on danse. C’est top.
Il vient me voir, me demande ce que le mec m’a donné.
- Quel mec ? Qu’est-ce qu’on m’a donnée ?
Il insiste. Je ne sais pas de quoi il parle.
Au bout d’une heure, il est toujours contrarié. Je continue de lui demander ce qui ne va pas. Il va chercher un gars dans le public.
- C’est qui ?
Le mec répons : "Je la connais pas."
Et je ne le connais pas non plus. Mais ce mec, tombé de nul part, prend K à part et lui dit quelque chose. Je trouve ça bizarre et me dit que c’est ptet un truc de solidarité masculine, genre il voit qu’il psychote et il va le rassurer. Qu’est ce que je peux être bête.
Je ne sais pas s’ils se connaissaient. Putain c’est la première fois que j’envisage qu’ils se connaissent. Je ne saurai jamais.

Une dernière clope et au lit.

On part en after chez des gens, trop sympas. On passe un bon moment, on est bien à deux et avec les gens. En rentrant, il creuse. Il veut savoir ce que j’imagine de ce que le mec a dit. Mais comme je n’ai jamais vu le mec avant, je ne sais pas.

On rentre. Je m’endors. Il me casse la tête avec cette histoire. Il me parle alors que je dors. Un moment je réponds que je devrais m’acheter de nouvelles lunettes. Voilà, si on me parle quand je rêve, je dis n’importe quoi.
"Romain".
Il me gifle.
Je me réveille. Je lui dis que c’est vraiment terminé. Il me dit que j’ai prononcé le prénom du mec en dormant.
Il est 3h du matin et je n’ai pas le coeur a lui dire de rentrer chez lui. C’est loin, il fait nuit. Dormons.

Il a une pointe de respect de partir sans que je lui demande de le faire. Je ne sais pas si j’aurai réussi. L’après-midi, je pleure. Il m’avait envoyé des messages. Au bout de quelques heures je réponds, de rage.

Non, ce n’est clairement pas fini.